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Le chevreuil, prochain nuisible ?


Depuis plus de 30 ans, le chevreuil est suivi de près. Et avec l'instauration des plans de chasse, on a vu ses populations augmenter au fur et à mesure sur l'ensemble du territoire, dans les réserves de chasse. Il n'est donc pas très difficile de pouvoir l'observer.

Alors que le petit gibier s'est fait rare avec le développement de l'agriculture intensive et extensive et l'utilisation en masse des pesticides, la chasse, hormis les lâchers de faisans d'élevage, s'est tournée sur les populations de cerfs, offrant à ses clients de choix, le gibier du Roi.

Pendant ce temps-là, c'est à dire durant les 20 dernières années, le nombre de chevreuils a triplé pour atteindre à l'heure actuelle 1,5 millions de sujets et on en tue en moyenne 400 000 tous les ans.

Aujourd'hui, on commence, lentement mais sûrement, à entendre des rumeurs gronder pour se plaindre des dégâts des chevreuils en forêt sur les jeunes plants... tiens, tiens !

Quel que soit l'animal observé dans son milieu, et le chevreuil ne fait pas exception, on n'arrive pas à saisir la logique de la gestion des espèces sauvages. En pratiquant les chasses en battues et à courre, avec chiens, chevaux et suiveurs de toutes sortes, les chevreuils subissent un dérangement affectant tous les individus d'une parcelle et pas seulement celui qui est chassé. Il en résulte que le besoin énergétique de tous les animaux est artificiellement accru pendant toute la saison de chasse, c'est à dire toute l'année car on les tire également l’été, période de leur reproduction.

Augmentation du cheptel, dérangement incessant, besoins énergétiques accrus, tout cela cause des dégâts de plus en plus gênants. Ne serait-il pas plus logique de moins déranger la faune sauvage afin de ne pas provoquer artificiellement les dégâts dont on l’accuse ?

A l'instar des sangliers, il ne serait pas très surprenant de voir le chevreuil commencer à devenir nuisible dans certains départements, au train où vont les choses.

Cet animal forestier qui finalement ne cause, de l'avis de tous, que peu de dégâts, semble malgré tout devenir le pire ennemi de l'or vert, nos forêts, qui sont désormais soumises aux lois de la finance... et non plus à celles de la Nature.

Respectons la Nature.


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