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Le sanglier, une espèce sauvage ?


Le sanglier, on ne l'aperçoit pas beaucoup et pourtant il semble causer des dégâts qui fleurtent avec l'état d'urgence à en croire les différents articles de presse.

En allant voir sur le terrain, et en observant l'animal et son environnement, on remarque cependant, que tout ne semble pas fait pour que cette espèce soit gérée avec bon sens et respect.

Il n'est pas rare de voir des agrainages et pourtant, d'après des études dont tout le monde se fout, le fait de nourrir des animaux sauvages dénature l'espèce et provoque des changements de comportement.

Alors pourquoi le fait-on ?

Tout simplement pour être certain d'avoir toujours du gibier à chasser afin de respecter la loi qui impose le "développement durable de la chasse"... comme c'est vicieux.

On sait pertinemment que ce n'est pas bien mais on le fait quand même, en dépit de tout respect de la nature, pour le bon plaisir de l'espèce dominante : le gestionnaire de chasse, et plus généralement les chasseurs qui, pour beaucoup, ferment les yeux car, semble-t-il, ils ne peuvent rien faire...

Alors, il est vrai que lorsque l'on rencontre sur le terrain un bon nombre de chasseurs, beaucoup d'entre eux nous disent que ce n'est pas la chasse qu'ils pratiquent mais que l'agrainage est utile pour protéger les cultures.

Protéger les cultures.

En nourrissant les sangliers, il est démontré que le nombre de portées dans l'année augmente, ce qui multiplie artificiellement la densité d'animaux.

D'autre part, étant bien nourris tout l'hiver, le taux de mortalité des marcassins diminue car ils supportent mieux les conditions climatiques hivernales (sans compter le réchauffement climatique auquel personne ne veut croire non plus), amplifiant ce phénomène d'expansion, devenu un fléau, et classant cet animal comme nuisible dans de nombreux départements français... mais aussi en Suisse.

Alors que, dans le canton de Genève la chasse n’est plus pratiquée depuis plus de 40 ans, le seul problème signalé serait l'invasion de suidés venus se réfugier chez eux lorsque la saison de chasse commence en France.

Alors oui, les dégâts existent... mais ils sont provoqués pour les besoins d'un sport.

Habitués à être bien nourris, les sangliers, en surnombre et détournés de leur instinct de survie naturel dans le milieu forestier, se rabattent sur les cultures.

Et par suite les dégâts sont la conséquence de besoins vitaux dénaturés, d'une structure sociale déséquilibrée, d'un manque de quiétude (valable pour l'ensemble de la faune sauvage) et du comportement de l'homme, avide de profusion de gibier pour rentabiliser la location des parcelles à l’année.

Et ainsi la boucle est bouclée, la gestion de cet animal est calamiteuse et malsaine car fondée sur l’hypocrisie.

Cela ressemble plus à de l'élevage de gibier plus ou moins domestiqué, qu'à la saine gestion d'une espèce.

Tout cela se fait encore sans respect du sauvage.

Respectons la Nature.



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